Paulette Pattarozzi, génitrice d’une famille Rouge et Bleu
La famille Pattarozzi a vu bon nombre de ses membres évoluer sous les couleurs de l’ASDAM. Une tradition héritée de Paulette, 95 ans, qui s’est occupée de la buvette de Danjoutin durant plusieurs décennies et dont les enfants et petits-enfants font aujourd’hui sa fierté.
Si l’Asdam est une grande famille, elle en compte plusieurs en son sein. Notamment les Pattarozzi qui sont présents au club depuis trois générations. Bernard, Jean-Jacques, Christian hier et aujourd’hui Lucas, Rémi et Anthony… le sang Rouge et Bleu coule bien dans les veines familiales. Une dynastie symbolisée par la mère de toute cette génération de footballeurs, Paulette Pattarozzi (95 ans), qui a consacré une bonne partie de sa vie (avec son mari Georges) au bénévolat pour l’Association sportive dès les années 60.
« Mes quatre garçons (Jean-Jacques, Christian, Bernard et Philippe,) ont joué au FC Danjoutin puis à l’Asdam. Un jour, on m’a demandé de m’occuper de la buvette de Danjoutin et je n’en suis jamais partie. Je servais tous les dimanches les jours de matchs (et parfois dès le samedi matin pour les jeunes), lors du couscous et du loto. Il y avait souvent Michel Brion et sa femme Nicole qui m’accompagnaient. J’aimais le foot, je voyais du monde et c’était l’occasion de voir mes enfants » raconte la Danjoutinoise, de son bel accent franc-comtois.
Sa passion pour le ballon rond ne s’est pas altérée avec le temps alors qu’elle n’a pourtant jamais pratiqué de sport dans sa vie. « J’ai travaillé pendant deux ans à l’usine chez Achtnich (une entreprise de bonneterie) à Belfort puis j’ai fait des ménages quand les enfants ont grandi. J’ai fait aussi deux ans de gym douce à Froideval avec le club du troisième âge. Autrement, je n’ai jamais fait de sport. La seule licence que j’ai prise, c’est celle de l’ASDAM » avoue-t-elle, fière aussi de voir ses petits-enfants perpétuer la tradition. « Même si Anthony (fils de Jean-Jacques) ne peut plus jouer maintenant, cela me fait plaisir de voir encore les Pattarozzi sur le terrain. Tout le monde y a quasiment évolué. ».
Elle a levé le pied depuis deux ans
Pour Paulette, aucun autre club que l’Asdam ne trouve grâce à ses yeux. « Je regarde tout le temps le foot à la télé, surtout quand c’est l’équipe de France, mais je n’ai pas vraiment de club préféré. Celui que j’aime bien, c’est… Nbappé ? Mbappé ! J’écoute aussi parfois les matchs de Sochaux à la radio. Mais mon club de cœur reste l’ASDAM » martèle-t-elle. De ses longues années passées au bord du stade, la nonagénaire a côtoyé de nombreux bénévoles et tissé des liens forts avec certains d’entre eux.
« J’ai connu beaucoup d’entraîneurs et d’arbitres depuis que je suis arrivée au club. Ça serait dur de tous les citer. C’est drôle d’ailleurs car la plupart me reconnaisse dans la rue et m’interpelle. J’aimais beaucoup l’ancien coach Cédric Marchetti, la “Gigi” et désormais Antoine Cassani. Je l’aime ce garçon. Il est calme, gentil… et c’est un bel italien ! (rires). J’aime bien Bruno Besançon aussi. J’aimerais citer également Rémi Besançon. C’est vraiment un homme dévoué. Le jour où il partira, ça ne sera pas simple de le remplacer (admirative) ».
« Mes chouchous à l’ASDAM ? Je n’ose pas le dire (rires) ! Philippe Faudot, je l’adore. Avec lui, j’ai participé à plusieurs stages des jeunes à Pâques. J’aime bien aussi le président. Mais j’ai levé le pied depuis deux ans car j’étais un peu fatiguée. N’oublions pas que j’ai 95 ans ! Il y a des jeunes au club. Aurore, qui m’a succédé, fait ça très bien comme Gigi d’ailleurs. Certains me disent parfois : « On vous regrette à la buvette » mais il faut savoir s’arrêter ». Ce qui ne l’empêche pas de venir encore aux matchs pour voir ses protégés. Le temps passe mais la passion est intacte.