Rémi Besançon : l’ange gardien de l’Asdam
Depuis qu’il est arrivé au club, Rémi Besançon veille soigneusement au bon fonctionnement de l’association sportive alors qu’il n’a pourtant jamais été joueur. L’enfant de Meroux a toujours préféré donné un coup de main aux bénévoles et dirigeants hors du rectangle vert grâce à ses compétences techniques et humaines.
Il n’a jamais joué (ou presque) au foot de sa vie et pourtant, Rémi Besançon, vit pour l’ASDAM depuis sa tendre enfance. Le bénévole est l’un des plus anciens au club, ayant connu les prémices du club actuel sur le stade des « Copeux » du FC Meroux où il a grandi. « Il n’y avait ni eau ni électricité. Les vestiaires étaient une simple cabane en bois. Pour la douche, les joueurs enlevaient leurs chaussures et ôtaient la boue dans le ruisseau d’à côté (La Praie) » se souvient le Méroutain qui, de son propre aveu, n’était « pas très doué pour la pratique ».
« Petit, mes parents ne voulaient pas que je joue au foot donc j’y allais en douce. Ils avaient peur que je me casse la jambe et que je ne puisse pas les aider à la ferme où je m’occupais des animaux et du foin » confie-t-il, préférant donner un coup de main aux bénévoles plutôt que tâter le cuir. Dans les années 60, il participe alors à la fusion entre le FC Meroux et l’Étoile Sportive d’Andelnans à l’initiative de Jean Faudot devenant l’ASMA.
Il contribue ensuite à l’aménagement du terrain d’Andelnans avec quelques autres bénévoles. « On avait négocié avec l’agriculteur propriétaire du terrain derrière le Cora (qui n’existait pas encore à ce moment-là) où ses vaches pâturaient. Il a accepté à condition qu’on enlève tous les barbelés et les piquets. En tant que trésorier, j’étais aussi chargé de trouver des financements. Une fois le terrain nivelé, le P’tit Claude est venu semer de l’herbe avec son tracteur et on s’est chargé de faire l’entourage. On venait tous les samedis pour couler les poteaux. Mme Faudot nous préparait les casse-croûtes pour midi. C’était au milieu des années 80 ».
Ses trois petits-fils jouent au club
Idem pour l’agrandissement des vestiaires et la tribune Conforama (aujourd’hui désertée) : « Sous l’impulsion de Gilbert Salvi, on a soudé la tribune et on l’a traîné avec un tracteur pour l’amener à côté du terrain. J’avais préparé les fondations en béton. Le directeur de Conforama nous avait beaucoup aidé financièrement. Il aimait beaucoup le Ricard et appréciait venir boire un verre à la buvette en mangeant du lard. Il y a quelques années, la commune voulait la raser mais c’était trop sentimental pour nous de la voir disparaître. On leur a donc demandé de faire machine arrière pour préserver ce travail de bénévoles ». Un dévouement qu’il conserve encore aujourd’hui étant désigné « responsable des installations » au comité du club.
Juge de touche pendant de très nombreuses années, Rémi Besançon a accompagné de nombreuses générations de seniors coachés successivement par Thierry Faudot, Gérard Berger, Guy Brouet et bien d’autres. Il dit n’avoir « jamais manqué » une seule manifestation extra-sportive : soirées dansantes, lotos, tournoi sixte… L’ASDAM est une histoire de famille pour lui. Ses deux gendres, Stéphane Guyot (président) et Fred Monfort (joueur vétéran) y sont licenciés tout comme ses trois petits-enfants : Mateo Monfort (senior), Nathan Monfort (U18) et Julian Vienot (U15). Favorable à la fusion entre Andelnans et Danjoutin en 1995, le bénévole compte bien fêter les 30 ans de l’évènement cette année. « Pourquoi pas pour l’inauguration du synthétique ? » sourit Rémi Besançon. ■