Les Faudot : une famille au cœur Rouge et Bleu

Bénévoles historiques de l’Asdam, Thierry et Philippe Faudot perpétuent l’héritage de leur papa Jean qui a longtemps présidé le club. La famille Faudot a en effet été pionnière dans la création de l’ASMA puis de l’ASDAM. L’occasion de revenir sur cette passion familiale pour le ballon rond.

Ce n’est pas une famille mais une véritable dynastie qu’ont établie les Faudot à l’Asdam. Le sang rouge et bleu coule en effet dans les veines de cette famille d’Andelnans depuis des décennies. Jean Faudot, ancien président décédé en 2003, a contribué à la naissance de l’ASMA, issue de la fusion en 1968, du FC Meroux-Moval avec l’Étoile sportive d’Andelnans. Le stade porte d’ailleurs son nom. « Notre papa nous a donné la passion pour le foot alors qu’il n’a jamais joué. Je ne sais pas ce qui lui ait passé par la tête (sourire). Notre maman Denise a également été secrétaire du club pendant très longtemps » raconte Thierry, l’un des six garçons de la fratrie.

Tous, sans exception, ont joué pour l’Asdam : l’aîné Patrick (qui fut secrétaire du club), Gilles (ancien capitaine de l’équipe A), James, Thierry (trésorier actuel), Frédéric (aujourd’hui fidèle cuisinier du couscous annuel du club) et enfin Philippe (responsable du foot à 5 et des manifestations). Le trésorier se souvient ainsi de ses premières années : « J’ai commencé au FC Danjoutin avec un certain Bernard Pattarozzi qui évoluait au poste d’ailier gauche je crois. Après un an sans jouer, j’ai signé cadet 2e année à l’ASMA car il n’y avait pas d’équipes jeunes. J’ai donc eu recours à un double surclassement pour jouer en séniors. On était au bas de l’échelle mais on est vite monté dans les échelons jusqu’en Promotion de Ligue (l’équivalent de la R3 aujourd’hui) » confie l’ex-numéro 10.


Les années ASMA sont marquées par de beaux derbies notamment contre Bavilliers, Danjoutin ou Chèvremont, les tournois sixte (« où je me suis cassé la jambe pour mon dernier match » s’amuse Thierry) ou encore les fameuses troisièmes mi-temps chez « la Dédée », du nom de la patronne Andrée Jacquemin, aux Œufs Frais à Sevenans. Une génération qui a également œuvré pour toutes les infrastructures d’Andelnans : les deux terrains, la main courante (« On venait travailler le samedi matin pour couler les poteaux »), la tribune et même le club-house issu de matériaux de récupération. « A l’origine, c’était juste un toit et des bâches tout autour. La buvette était dans les cuisines. Je m’en rappelle bien puisque je me suis marié ici » sourit Thierry.

Son frère cadet Philippe, stoppeur sur le terrain, a lui aussi fait partie de l’aventure avec ses frangins avant de s’investir bénévolement pour le club : « J’ai arrêté à l’âge de 27 ans pour m’occuper des jeunes (de poussins jusqu’en senior). J’ai entraîné deux ans l’équipe B aux côtés de Michel Villaplana qui s’occupait de la A. Je me souviens que Guy Brouet était mon entraîneur avant je sois son entraîneur à mon tour car il jouait encore (rires). C’était un bon gardien de but ! ».

La fusion avec Danjoutin en 1995, devenue nécessaire, a ensuite permis d’écrire une nouvelle page de l’histoire du club terrifortain prolongeant le travail de bénévoles comme Rémy Besançon, Gilles Mourcely, Pierre Colin, Léon Lavocat et tant d’autres. « Notre frère Patrick était secrétaire du club et a contribué à ce rapprochement aux côtés d’Alain Chevallier (le père de Dorian) notamment sur la partie administrative » relatent les deux frangins, tout aussi reconnaissants du travail de l’entraîneur Cédric Marchetti et de son successeur Antoine Cassani.

Leurs enfants, Julien et Guillaume Faudot, ont également porté les couleurs des Rouge et Bleu atteignant la finale de la Coupe Jonte Bonal en 2014. Désormais, c’est le petit Jossuha, petit-fils de Philippe, qui s’épanouit en U13 et continue de faire vivre cette lignée Faudot-Ielsch. Celle qui a commencé avec Jean Faudot, éternel géniteur d’une dynastie de footballeurs asdamiens. ■